Sortie en DVD de mon film "CACTUS BOY".
Disponible à "la Galerie le Mat", Montpellier.
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Des images de mon film "Arles Rhône 3. Le dernier voyage" publiées dans le National Geographic
de novembre 2013.
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 Le film "Arles-Rhône 3. Le dernier voyage"  a été diffusé sur France 3
dans l’émission "Des racines et des ailes" spécial Arles du 06/11/2013.
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Catalogue "Poursuite 2"
Texte de Antonia Birnbaum (philosophe) sur mon travail de fin d'études aux beaux arts.
2010.
“Pour connaître l’essence de l’histoire, il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin.“ Ainsi Schopenhauer exprime-t-il la sensation de vertige qui nous saisit dès lors que nous percevons le cours du monde comme une série illimitée de choses, de faits figés sous la forme de choses, de signes figés sous forme d’identification. Vincent Brossard travaille avec et contre ce vertige.

Il fait du nombre un élément déterminant de ses dessins et animations. Dans le dessin animé Réanimation de 2009, des plans et des objets se croisent tels des rideaux visuels : des avions passent sur un plan de barres d’immeubles ; des explosions étoilées, toujours le même signe, surviennent parmi des passants que l’on voit circuler en vue “aérienne“. Tantôt la répétition des éléments envahit l’écran, tantôt celui-ci se vide. Le tout est accompagné d’un son agressif et constant. Vincent Brossard sature notre regard par une amplification de la régularité, laquelle finit par créer le désordre d’une implosion.
Dans
 une peinture de format moyen (200x130 cm), Les Improductifs (2010), à 
fond blanc, deux gestes se côtoient. Soit un tampon encré d’un 
sapin stylisé, son application peuple le haut du tableau d’une forêt, le
 reste de la surface en contient des groupes de quatre, puis un signe 
isolé. Sur la surface blanche de la toile, on voit également des 
personnages peints d’une palette chaude mais évanescente : ocre beige. 
Le personnage est lui aussi une figure qui se répète, même si ses 
occurrences ne sont pas tout à fait identiques. Bras noués dans le dos, 
pieds liés, une figure est inscrite à l’horizontale, seule, tandis que 
plus haut trois autres sont imbriquées l’une dans l’autre. Quel lien, 
quelle échelle, quelle articulation entre ces personnages peints et ces 
signes d’arbre tamponnés ? S’ils se trouvent sur la même toile, les deux
 ”modules“ ne semblent pas pour autant appartenir au même espace. Les 
personnages sont à même la surface, les tampons semblent avoir été 
surajoutés sans aucun égard pour eux : un tampon obture le visage d’un 
des personnages. Encore une fois, on a l’impression de plans qui 
se croisent sans pouvoir entrer en rapport, d’un effort pour 
matérialiser un
non-rapport, dans et par la composition.
L’intrigue entre démultiplication et isolement ne fait pas qu’induire des croisements, elle est aussi cartographiée. Plusieurs dessins la représentent, par exemple Vide sidéral (2010). Des barres d’immeubles en tas, une forêt, des signes nommés « site stratégique », une pollution nocturne d’un noir qui fait tache dans l’ensemble. En haut à gauche une zone striée de dessin avec une réserve où s’inscrit “Vide sidéral“. L’échelle des éléments n’est pas respectée, le tout donne l’impression d’un chantier de dessin autant que d’un territoire. Une autre carte, Zone tempérée (2009) reprend les éléments déjà décrits, sauf qu’en lieu d’une pollution nocturne il y a une minuscule maison individuelle, ironie picturale chargée du nom “climat de secret“.
 Dans
 ses peintures, Vincent Brossard renoue avec l’individualité des choses 
et des figures. Pour autant, l’opacité des rapports subsiste. Un tableau
 sans titre de 2010. Fond blanc, deux garçons (le même deux fois 
?). L’un, en ocre, en haut dans une touffe d’herbe tient un ballon, à 
côté de lui est peint un nuage vert pâle traversé par un avion. En bas à
 droite, l’autre, d’un brun presque transparent, tient un wagonnet bleu.
 Les deux n’ont pas de visage. Le garçon du bas a la tête tournée vers 
celui du haut, lequel est montré de face. On ne sait pas s’il y a 
réplique, doublure fantomatique. Ce qui l’emporte est l’impression d’un 
vis-à-vis figé, d’un tableau qui ne représente aucun ensemble, mais la 
séparation de ses éléments.
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Texte de Thomas Mestrallet (Artiste plasticien) sur mon travail artistique.
2011.
2011.
En mélangeant les symboles, les codes, les images de l'actualité, Vincent les placent sur le même plan les uns par rapport aux autres. La distinction, l'unicité, la singularité de ce qui est représenté n'est pas de mise, du moins en apparence. L'hagiographie traditionnelle, y côtoie l'histoire naturelle ou la signalétique routière. Face à cette mêlée picturale, l'on est de droit de se demander si Vincent cherche plutôt à créer une unité dans ce qui est divisé ou tout au contraire à disjoindre ce qui forme un ensemble. Ce n'est pourtant pas là que l'acte créatif auquel se livre l'artiste trouve son essence.
En effet, s'il ne s'agissait que de l'ordre ou du désordre, pourquoi ces personnages, ces symboles retiendraient ils notre attention, comment de ce graphisme tout autant candide que maitrisé, se détacherait en demi teinte une ossature aussi complexe? Non, la raison de l'acte créatif de Vincent se trouve davantage dans le public auquel il aspire. Sa peinture, son dessin ne s'adresse pas à l'individu mais à l'ensemble. Mais de quel ensemble s'agit-il? Est-il le public de l'art, habitué aux facéties des artistes? Est-il celui des déçus, des sarcastiques, des impies?
La liberté avec laquelle Vincent traite de l'aliénation, du drame et de la mort nous pousse à une vision encore plus globale. il s'agit d'allumer de foyers d'incendie, d'alimenter de feux ici et là qui consumeront l'imposture et la bigoterie de critères esthétiques auxquels l'artiste se réfère.
Singer la peinture de référence(s), multiplier les paradoxes et les détournements permet à Vincent de mettre à l'épreuve l'image et ses fondements, d'en jauger la substance sans la démystifier.
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Mes dessins (archéologiques) dans le LAB BOOK de MARK DION.
Catalogue d'exposition publié par Actes sud & Musée départemental Arles antique.
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Mes dessins dans "Rifuel sanglant" n°2
Edition "Au fond à droite". Distribution: "Le Mat galerie".










  
